Le stress: quel remède?
Le stress qui tue et celui dont il semble qu’on a besoin sont le même. En fait, le stress est une réponse physiologique de notre corps. D’abord l’adrénaline, la cortisone puis une série de réactions physique, comme la respiration haletante, les tremblements, la gorge sèche et l’anxiété. Tout ce processus se met en route dès que nous sommes confrontés à un danger ou à une situation stressante.
Imaginez que vous soyez en pleine période d’examen. Vous avez peur de perdre la mémoire, de ne plus savoir comment résoudre les exercices qui vous sont demandés. En bref, vous êtes paniqué.
Une autre situation bien plus grave peut se présenter. Votre voiture tombe en panne sur l’autoroute. Vous êtes obligé de vous garer sur la bande d’arrêt d’urgence. La circulation est dense. Vous devez par tous les moyens vous diriger jusqu’au téléphone de secours, à peu près distant d’une centaine de mètres. Vous sortez de votre voiture, vous commencez à marcher sur le bas côté. Très vite, vous sentez votre souffle s’accélérer et la pression artérielle augmenter. Vous avez peur, ce qui est parfaitement normal.
Que se passerait-il à présent si dans les mêmes situations, vous n’éprouviez pas de stress ?
Vous approchez la période d’examen sans stress. Vous passez votre année scolaire sans étudier. Peut-être s’agit-il d’une épreuve de sport, dans ce cas, vous n’éprouvez pas le besoin de vous entraîner avant la compétition.
Sur le bord de l’autoroute, alors que vous venez d’abandonner votre voiture pour aller téléphoner. Vous ne ressentez aucun stress, et vous avancez tranquillement sans aucune inquiétude. À moins que vous soyez un grand génie, vous risquez tout bonnement de rater votre examen et de ne pas en comprendre la raison.
Dans l’autre cas, vous avez énormément de chance, vous marchez sans vous soucier des voitures qui passent à vive allure et vous arrivez entier jusqu’au téléphone. Si vous n’êtes pas un génie, ni chanceux, vous risquez votre vie. Sans l’usage de votre vigilance, vous prenez des risques inconsidérés qui peuvent vous conduire tout droit à la morgue.
Le stress a pour mission de vous faire prendre conscience du danger et de trouver la réponse la plus adaptée pour vous protéger et continuer de vivre.
L’animal et l’homme répondent instinctivement au stress par la fuite ou le combat. Dans les deux cas, la réponse permet de trouver un soulagement à ce stress et d’en finir définitivement avec la cause.
On le remarque aisément chez l’animal. Au moment de la séduction, un mâle doit faire preuve de bravoure. Il lui faut non seulement séduire la femelle qu’il convoite, mais aussi se battre contre les autres mâles. Quand il n’y parvient pas, il ne va pas pour autant jusqu’au sacrifice. Il capitule et fuit. Il s’en va chercher une autre femelle.
Un enfant trouve refuge dans ces deux attitudes naturelles tant qu’il joue, toutefois, son apprentissage l’oblige déjà à obéir et donc à ne pas se rebeller quand quelque chose ne lui convient pas, ou à ne pas fuir devant la difficulté. Tout pourrait bien se passer, si nous offrions à l’enfant comme à l’adulte d’ailleurs, une troisième solution.
L’être humain est parvenu à dépasser son stress par une attitude plus humaine qui lui a valu de se distinguer des animaux. Malheureusement, cette réponse n’est pas instinctive et requière son intelligence affective, émotionnelle et intellectuelle.
On appelle cela la gestion du stress. Il faut une bonne dose d’humilité pour prendre suffisamment de recul par rapport à ce que l’on vit. Ensuite, comprendre ce qui se passe réellement, et pour finir, s’adapter.
L’adaptation est la réponse finale.
Les Tibétains disent ce qui suit :
Si tu as un problème, mais qu’il existe une solution, alors, tu n’as pas de problème. Va vers la solution.
Si tu as un problème, mais qu’il n’existe aucune solution possible, alors, le problème n’existe pas. Il te suffit de t’adapter à ce que tu crois être un problème pour t’apercevoir au bout du compte qu’il n’a jamais existé.
Nous devons trouver une certaine forme de sagesse pour vivre bien, en accord avec le monde et l’univers. Nous ne pouvons pas continuer avec pour seul objectif d’échapper au pire, d’éviter la mort, de ne manquer de rien et de repousser le plus possible la mort. Ce combat permanent, cette lutte incessante peuvent nous coûter le goût de la vie, le plaisir de vivre, la joie toute simple et pourtant si belle d’exister.
Comme disent les Tibétains, si un problème existe sans qu’une solution apparaisse, alors autant s’adapter. Nous devons nous adapter à l’existence avec aisance, retrouver ce chemin de la sérénité, le seul capable de nous rendre la dignité à laquelle nous avons droit.